Portrait – Jonathan Torohia : « Je ne pensais pas porter un jour le maillot de Beach soccer du FC Barcelone « 

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Jonathan Torohia, originaire de Papeari, est une des figures emblématiques de la famille Tikitoa. Le football a toujours fait partie de sa vie et il a chaussé ses premiers crampons à l’âge de 6 ans. Aujourd’hui, à 31 ans, le gardien de l’As Manu Ura sur le gazon, et des Tikitoa dans le sable, affiche ses ambitions : Ramener la coupe du Monde de Beach soccer à Tahiti en 2017 ! SportsTahiti est allé à la rencontre du gant d’or de la coupe du monde 2015 :

Ia ora na Jo, comment tu es arrivé dans le Beachsoccer ?

Alors moi je viens du football à 11. Mais avec la création des Tikitoa en 2010 je suis passé au Beach  soccer. Ça change beaucoup notamment à cause du terrain, et du système de jeu. Sur le sable la sensation est vraiment différente. Mais avec mon expérience du foot à 11, j’ai réussi à m’adapter sans trop de difficulté, et maintenant on va dire que j’ai une petite préférence pour le Beach Soccer. Parce que là, le gardien à un double rôle, autant défensif qu’offensif. Je rentre souvent dans le jeu pour apporter le surnombre dans le camp adverse.

Que penses-tu de votre parcours, depuis 2013 ?

Au début de l’aventure, nous n’étions qu’une bande de copains qui voulait jouer ensemble. Depuis nous avons travaillé afin de nous améliorer et franchir les obstacles un à un. L’arrivée du coach Angelo Schirinzi a changé beaucoup de choses aussi. A la coupe du monde 2013 au Fenua, nous avons fini 4ème. Au Portugal en 2015, nous finissons vice-champion. On a beaucoup progressé ! Nous avons montré au monde entier que nous savons jouer, que nous avons de bons éléments à Tahiti. Et cela nous a permis de vivre des expériences à l’étranger avec de grands clubs, comme le FC Barcelone. Moi j’ai joué avec eux dans des tournois en 2013, 2014, 2015, et nous avons même gagné le « Mundialito », la coupe du monde des clubs au Brésil l’année dernière avec mon ami Heimanu Taiarui.

Qu’est-ce que ça fait de jouer avec une équipe comme le FC Barcelone ?

C’est un rêve ! Je ne pensais pas un jour pouvoir porter le maillot du FC Barcelone, et aujourd’hui c’est fait. Je suis fier de mon parcours, parce que après tous les sacrifices que ça demande. Bon malheureusement pour le moment nous ne pouvons pas vivre du Beach soccer, mais cela nous permet de vivre d’excellentes expériences à l’étranger.

Et maintenant, nouvel objectif : Bahamas 2017 ?

Yes ! Notre nouvel objectif est d’aller chercher cette coupe du monde en 2017 ! On a les capacités, on l’a prouvé tout au long de notre parcours. Mais il va falloir se donner les moyens, et faire encore plus de sacrifices pour pouvoir la ramener ici chez nous ! On espère avoir beaucoup de soutient, notamment des autorités comme la Fédération, le Pays… 2017 c’est notre challenge, on doit revenir des Bahamas avec cette Coupe ! C’est possible !

Est-ce que tu crains un peu les autres pays ?

Non on ne craint pas les autres équipes. On s’occupe de nous-même déjà, parce que ce n’est vraiment pas facile de se préparer. Mais je sais que les autres pays, eux commencent à nous craindre, ou en tout cas maintenant ils savent qui est « Tahiti ». (sourires) Ils nous attendent.

As-tu des projets en tête pour 2017 ?

Et bien, moi je suis arrivé à un moment de ma vie ou il faut que je pense à ma petite famille. Bon je ne veux pas arrêter le Beach soccer tout de suite, mais il faut que je m’occupe de ma vie privée, et de mon avenir professionnel, parce que concilier tout ça n’est pas évident ! Le prochain déplacement par exemple, je ne pense pas pouvoir le faire, car j’ai aussi mon travail. Donc il faut jongler avec les deux.

Et enfin Jo, un petit conseil maison pour nos sportifs de sportstahiti.com ?

Alors le sport c’est un moyen pour nous tous de se défouler, de se faire plaisir, et je veux juste dire à tous les sportifs polynésiens : Soyez fiers de vous, de ce que vous faites et surtout prenez du plaisir sur tous les terrains !

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