Mercredi 9 Novembre. L’ambassadeur AirTahitiNui du triathlon, Frédéric Tête, participait le week end dernier à un triathlon distance sprint sur l’île de Santa Calalina en Californie. L’île de Santa Catalina est située à 35km de Long Beach, au sud de Los Angeles. 750 mètres de natation dans une eau extrêmement claire mais à seulement 17°C, 17 kilomètres de vélo avec 3 boucles comprenant une longue côte très pentue et 5 kilomètres de course à pied avec également de grosses montées et descentes allaient être le menu de ce triathlon californien. Mais ces conditions n’allaient pas intimidées Frédéric Tête, puisqu’ils s’impose avec un nouveau record sur l’épreuve à la clé.
Découvrez le récit de Frédéric Tête :
« Il y a plus de 500 participants et le départ se fait par vagues toutes les 3 minutes en fonction de son âge. Je suis dans la 5ème et dernière vague, avec les hommes de 35 à 49 ans. Je n’apprécie pas les triathlons avec départs par vagues car on ne connait pas son classement avant l’arrivée. Mon but va donc être de remonter le plus de concurrents et d’aller fleurter avec les meilleurs de la première vague.
La natation se fait bien sûr avec la combinaison neoprène et je préfère ne pas m’échauffer dans l’eau pour ne pas me refroidir avant le départ.
Mon départ est donné à 9H12 et après moins de 300 mètres de course, je commence à rattraper les derniers concurrents de la vague précédente, partis 3 minutes avant nous. Il s’agit du début de ce triathlon particulier pendant lequel je vais tenter de me frayer un chemin en rattrapant les participants des vagues précédentes.
Pendant toute la natation, je vais donc nager avec la tête relevée pour éviter de heurter mes prédécesseurs. Heureusement, l’eau est très claire et la visibilité sous-marine est excellente. Je sors de l’eau en première position de ma vague, après 8’20 d’effort. Je me sens bien et tant mieux car les difficultés sérieuses sont devant moi.
Le parcours vélo consiste en 3 boucles d’un peu moins de 6 Kms chacune. La première partie est plate le long de la mer puis commence LA grosse difficulté de l’épreuve : une montée très sérieuse de plus de 2 kilomètres. Je continue mes dépassements en zigzaguant entre les concurrents qui pour certains ont beaucoup de difficultés à monter, certains marchent même à côté de leur vélo.
Vient ensuite une descente très périlleuse avec de nombreux virages jusqu’au parc à vélo. Je décide bien entendu d’être très prudent et de ne pas prendre trop de risques. La boucle est à parcourir 3 fois et je repart donc sur la partie plate. Les jambes sont dures et je redoute un peu la deuxième montée. Malgré tout, elle passe bien et je continue à attaquer, motivé par le fait que je double de nombreux participants. La 3ème boucle sera encore un peu plus difficile car les jambes commencent à durcir sérieusement mais je serre les dents dans cette longue côte, toujours avec l’idée que je ne connais pas les écarts avec les meilleurs des vagues précédentes.
Je pose le vélo bien entamé au niveau des cuisses mais je pars en course à pied sur un rythme élevé sur la première partie plate du parcours pédestre, qui se fait sous la forme d’un aller-retour qui va me permettre d’évaluer mon retard par rapport aux autres. J’ai la bonne surprise de me rendre compte qu’il y a assez peu de concurrents déjà en course à pied. Arrive ensuite les premières côtes difficiles. Les jambes brûlent mais j’essaie de garder une fréquence de foulée élevée pour maintenir une allure raisonnable. J’ai dans la tête l’objectif de gagner ce triathlon mais également de battre le record de l’épreuve qui est détenu depuis 2013 en 1H05’24 ». Je ne me laisse aucun moment de répit et j’attaque même les descentes, ce qui est délicat sur des cuisses entamées par un gros vélo. L’enchaînement de montées et de descentes anesthésie encore davantage les cuisses et la dernière descente vers la ligne d’arrivée est hasardeuse, mais mon objectif de record me motive et je ne relâche pas mon effort, jusqu’au bout.
On me renseigne très vite que je suis premier au scratch et que j’ai établi un nouveau record de l’épreuve en 1H04’22 », devançant le deuxième de quelques minutes. Les jambes me brûlent mais je suis ravi du résultat sur ce triathlon particulier.
Encore un grand merci, avec la fin de saison qui approche, à ma famille qui me soutient au quotidien, à mes coachs Cédric et Erwan, à mes clubs AS Tamarii Punaruu Triathlon Natation et Versailles triathlon, et à bien sûr Air Tahiti Nui qui continue à me faire confiance et à me soutenir. »
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