Emile N’tamack, grand champion et ancien joueur du XV de France est en Polynésie! Cet ancien athlète de renom a conquis plusieurs titres et pas des moindres comme celui de champion de France ou encore de champion d’Europe avec son équipe de cœur le stade Toulousain. Les performances qu’il exhibe lors des matchs forcent l’admiration et lui valent le surnom de « panthère noire ». En 1995, au championnat du monde en Afrique du Sud, il marquera l’histoire du rugby français avec le XV de France en arrivant en finale de la coupe du monde. Mais en 2005, il arrête sa carrière de sportif professionnel et se reconvertit en entraineur, un poste qu’il occupera de façon prodigieuse.
C’est initialement pour animer un séminaire professionnel qu’il se retrouve cette semaine sur le fenua. Mais son envie de partager sa passion le pousse à partir à la rencontre des équipes locales. C’est ainsi que le mercredi 8 septembre, la « panthère noire » s’est retrouvée face aux aitos du Rugby Club de Pirae. Pour accueillir dignement le champion, les plus jeunes ont réalisé le haka officiel du club.
L’entraînement a ensuite commencé sous les yeux attentifs de l’ex-star du Stade Toulousain qui rejoindra les joueurs de Teiki Dubois pour leur donner de précieux conseils.
L’ambassadeur du rugby français quittera le fenua la semaine prochaine.
Emile Ntamack s’est confié au micro de sportstahiti.com :
Quelles sont vos impressions depuis votre arrivée?
« De la joie! Dès que je foule un terrain de rugby et que je vois cette passion qui se partage ça me fait plaisir, et même ici à Tahiti. Tout cela, avec l’encadrement des bénévoles qui transmettent les valeurs du rugby, et de les voir aussi nombreux pour ce sport, ça me ravit. »
Le haka mené par les enfants vous a-t-il impressionné?
« Oui ! C’est toujours impressionnant un haka par rapport à ce qu’il dégage, par rapport à ce qu’il représente. Il est particulier et propre à chacun, que ça soit à Pirae ou ailleurs. C’est l’histoire symbolique que représente ce club à travers ce chant, cette façon de s’exprimer. Cette communion entre les grands devant et les plus petits qui suivent, et qui peut être découvrent ce haka. Quelque part c’est symbolique. Ils vont grandir et vont être fiers de ça un jour ou l’autre. »
Qu’est-ce qui vous a amené à Tahiti?
J’étais invité pour faire un séminaire sur le monde de l’entreprise et le parallèle qu’il peut y avoir avec le sport. C’est une initiative de la CGPME et j’en ai profité pour rencontrer le président de la Fédération Charles Tauzier qui a organisé cette rencontre.
Quel serait le message que vous donneriez aux rugbymen d’ici?
De persévérer! C’est vrai, on est peut-être loin de la métropole mais le rugby aujourd’hui a pris une grande valeur au niveau professionnel en Europe et en France. C’est sûr qu’aujourd’hui le rugby français est à la recherche de potentiels et je pense que le rugby français n’a peut-être pas encore assez bien cherché dans les endroits comme Tahiti où on a de vrais potentiels, de par la morphologie atypique des polynésiens. Donc je pense qu’il y a des garçons qui peuvent s’ils le désirent et s’ils travaillent beaucoup, s’exprimer au plus haut niveau.