Dans le monde du surf local, tout le monde connaît Tereva David. Ce n’est pourtant pas le genre de surfeur qui aime se faire remarquer. Tereva laisse plutôt ses exploits parler à sa place. Il a gagné beaucoup de compétitions locales, a été sacré champion de Tahiti à plusieurs reprises, s’est exporté à l’international dès 18 ans, et le destin du surfeur semble lui réserver encore bien des surprises.
Interview :
Comment le surf a commencé pour toi ?
« Depuis que je suis tout petit je suis dans le bain. À ma naissance, mon oncle était champion du monde. Entre cousins, entre tonton et neveux, on allait tout le temps surfer et participer à des compétitions. On a commencé très tôt. Moi, j’avais 8 ans. J’ai été plusieurs fois champion et vice champion de Polynésie. Ensuite à l’âge de 18 ans, on a commencé a faire les WQS (World Qualifying Series) à l’étranger. »
Comment ça se passe pour toi dans le surf en ce moment, tu as des possibilités à Hawaii ?
« Je signerai peut être un contrat avec la marque « Imperial Motion ». C’est une bonne nouvelle pour moi. Je pourrai peut être faire des surf trips avec la « Team » de la marque. Je les rencontre en Octobre. C’est à ce moment qu’il faudra que je fasse mes preuves. Il y a moins d’un mois, un portrait vidéo de moi a été publié sur internet. Suite a cette vidéo, j’ai été contacté par la marque OZED. Un caméraman devrait venir avec moi pendant deux mois pour faire plusieurs épisodes en tant que Freesurfer. »
Quels sont tes objectifs pour le surf ?
« En surf, j’aimerais me qualifier pour la « Double Crown » à Hawaii. J’aimerais me faire connaître en tant que freesurfeur. J’ai envie de chasser les meilleures vagues du monde. J’aimerais être un freesurfeur professionnel et faire des compétitions quand j’en ai le temps et l’envie. On a la chance d’être dans la même « région » au regard de la World Surf League (WSL) que Hawaii. On peut donc avoir les avantages que les hawaiiens ont déjà. C’est une grande porte qui s’ouvre pour le surf tahitien. C’est l’occasion pour les locaux de se confronter aux meilleurs surfeurs mondiaux et surfer de grosses vagues. Je compte être présent à toutes les grosses houles sur Teahupo’o. Quand tu prends une grosse vague, c’est le monde entier qui te voit. Lorsque tu es qualifié pour le « ride of the year » (vague de l’année) comme Matahi Drollet, Tikanui Smith ou moi tu as de grandes chances de te faire connaître et d’atirer les sponsors. Mon rêve ce serait de remporter le « ride of the year », pas forcément pour avoir des sponsors ou gagner le prix, mais pour ma satisfaction personnelle. »
Tu as monté une école de surf, quelle est la différence avec les autres écoles ?
« Moi, mon objectif c’est d’encadrer les jeunes. En général, les enfants sont bien encadrés, mais dès l’âge de 13 ans, on les délaisse. C’est dur de se faire sponsoriser quand on est adolescent. Je veux entraîner les jeunes pour leur montrer le chemin à prendre. Je veux qu’ils sachent ce qu’il faut faire pour réussir : s’entrainer, bien manger, bien se comporter, être responsable. Je veux juste apporter un minimum de professionnalisme, pour que ça fasse la différence. Je souhaite donner mon expérience. D’ailleurs, si j’ai bien un conseil à donner aux jeunes qui veulent percer dans le surf, c’est vraiment d’être présent à Teahupo’o pendant les grosses houles et de montrer de quoi ils sont capables. »
Suivez l’actualité sportive du Fenua sur www.sportstahiti.com.