Portrait – Poerava Van Bastolaire : « Je veux aider les gens à sortir de leur malêtre »

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Vendredi 21 juillet 2017 – Seule en compétition, Poerava Van Bastolaire s’est d’abord donnée pour objectif de démocratiser le cyclisme auprès des femmes au Fenua. Mais la secrétaire d’avocat s’est vite retrouvée face à aux nombreuses controverses qui composent l’univers du cyclisme ; parmi ces problèmes, la cohabitation avec les automobilistes sur les routes. Mercredi, elle organisait sa première conférence pour faire prendre conscience des dangers causés par cette cohabitation. Nous nous sommes entretenus avec cette championne de vélo.

Quelles sont les actions que tu mènes ? Depuis quand ? 

« Je veux développer le vélo au Fenua. Quand je suis partie en Calédonie il y a quelques années, c’était pour comprendre comment on pouvait attirer les femmes à faire du vélo. J’ai vu que les filles avaient un bon niveau à Tahiti et j’ai donc voulu développer le cyclisme féminin. J’ai réussi à faire venir 50 femmes. C’est devenu ma priorité. Mais il y a eu ce problème avec les automobilistes sur les routes. Les femmes que j’encadrais ne se sentaient pas en sécurité à cause des voitures qui les frôlaient. C’est comme ça que j’ai suivi le concept métropolitain « Mon vélo est une vie » et que j’agis pour la mise en place de panneaux et de mesures pour la sécurité des cyclistes sur les routes. Je soutiens aussi l’association Mata Hotu, qui oeuvre pour les non voyants et les malvoyants de Polynésie. »

Pourquoi sensibiliser sur ces thèmes là ? 

« En fait c’est une question de bien être. Moi ça fait 4 ans que je fais du vélo. C’est un bonheur. Je veux juste montrer aux gens comment trouver le même bonheur. Le sport, ça aide. Avant, je faisait la fête avec mes amis, je faisais n’importe quoi. J’étais timide aussi. Le sport m’a rendue meilleure. Donc si je me mets à fond dans des actions comme celles-ci, je peux aider les gens à sortir aussi de leur malêtre. »

Ton but ? 

« Mon but change au jour le jour. Je n’avais jamais envisagé faire un collectif il y a 4 ans. Il n’y a pas vraiment de but dans ce que je fais. Je me laisse guider par ce qui vient vers moi. Tout ce que je fais, c’est de dire ce que je pense aux gens. Il faut trouver des solutions pour le pays, sans trop brusquer les gens. Je porte haut le message que les autres ne peuvent pas faire communiquer aux mêmes. »

Quel est ton rêve pour les générations futures ? 

« Ça serait de ne voir que du vélo (rires). J’aimerais qu’on se cale sur Copenhague au Danemark car je trouve qu’ils ont réussi. Les gens là bas se sentent bien. Ils ne sont pas mauvais, les jeunes ne traînent pas dans les rues. C’est l’un des meilleurs pays où il fait bon vivre. Tahiti devrait devenir le pays où l’on se sent le mieux. »

En quelques mots à quel est ton message à la population ? 

« La vie est belle et courte, fais ce qui est bien pour la société, apporte à la vie ce que tu peux apporter et fais en sorte de vivre ta vie pleinement et sans regrets. »

Retrouvez tous les portraits des athlètes locaux sur Sportstahiti.com.

 

l'auteurPN

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