Jeudi 1er Décembre 2016 – Karyne Voiturin est arrivée en Polynésie il y a trois ans, peu de temps après avoir commencé la course à pied. Cette férue de sport a commencé dès l’âge de trois ans avec la gymnastique. À 18 ans, elle s’est dirigée vers le fitness. Aujourd’hui la professeure de SVT (sciences de la vie et de la terre) passe sa dernière année scolaire en Polynésie. Elle nous raconte ses exploits, de ses objectifs et de sa deuxième passion, son travail.
Depuis quand est-ce que tu fais de la course à pieds ?
« J’ai commencé à courir il y a à peu près 5 ans, mais j’ai longtemps fait du fitness. J’en ai fait plus de 20 ans. J’ai également fait beaucoup de Ski car j’ai grandit près des alpes. J’ai commencé la course à pied parce que quand je faisais du Fitness, j’avais 15 kilos de muscles en plus. Je trouvais que, pour une femme, ce n’était pas joli. Je voulais affiner ma silhouette. »
Est-ce que la Polynésie est endroit où il fait bon courir ?
« Je suis en Polynésie depuis 3 ans. Je ne veux pas faire les même sports qu’en métropole. C’est le coté pratique qui me pousse à courir ici. J’habite au belvédère, c’est super quand j’ai besoin de faire du sport rapidement, c’est boisé, ça monte etc. Quelques fois je vais jusqu’à la pointe vénus, d’autres fois je relie Motu Uta et la Marina de Papeete. »
Quel est ton plus grand exploit dans la course à pied ?
« Sans hésitation je dirais le Xtrail. Je l’ai fait deux fois en run and bike (en se partageant un vélo à deux). Mais l’année dernière, j’ai voulu le faire à pied seule (44 kilomètres). Ils ouvrent des passages qui ne sont pas ouvert au public habituellement, tu vois tous les lacs, tu termines sur le musée Gauguin. On traverse vraiment le cœur de Tahiti. C’est magnifique. »
Tu es professeure de biologie, qu’est-ce que ça fait d’inspirer ses élèves ?
« J’en inspire certains. Ils sont à un âge charnière, où ils peuvent facilement basculer du mauvais coté. Le professeur doit montrer l’exemple. Les élèves sont fiers de voir qu’on peut pratiquer du sport tout en ayant une culture et une éducation. Il faut être complet. Un esprit sain dans un corps sain. C’est ce que j’essaie de leur apprendre. Certains prennent le vélo maintenant. Beaucoup d’élèves apportent du maa avec des fruits ou des œufs. Ils viennent même des fois me demander des conseils. On m’a demandé la semaine dernière « comment on fait pour courir comme toi ? ». J’ai répondu « chaque chose en son temps ! », ça ne vient pas tout de suite, il faut se fixer des objectifs et les faire évoluer doucement. »
T’es-tu fixé un objectif avant ton départ ?
« Je crois que je l’ai déjà atteint, c’était de faire un marathon. J’en n’avais jamais fait avant. Je l’ai fait en Australie en Juin dernier dans le bush australien. C’était mon premier marathon malgré le Xtrail qui faisait 44 kilomètres mais où je me suis arrêtée plusieurs fois. Mon objectif pour le marathon, c’était de ne pas m’arrêter. Mon corps a tenu le choc, je ne me suis pas arrêtée. C’était super en plus il y avait des militaires australiens, ils étaient plutôt pas mal ! »
Tu as des remerciements ?
« Je remercie tous les sportifs, toute l’ambiance sportive dont les médias. Tout le monde y est pour quelque chose, les entraineurs, les pratiquants, les habitants qui viennent encourager, les personnes… Tout ceux qui favorisent le sport. Ceux qui encadrent la famille sportive. C’est un beau monde qui n’est pas encore sali par l’argent, ou de mauvaises histoires. Tout est dans le plaisir et dans le partage ! »
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