Frédéric Tête a brillé le weekend dernier. Il est arrivé premier tahitien lors de la deuxième édition du Tahiti Océania Cup, compétition internationale qui a réunit les quinze meilleurs triathlètes d’Océanie. Arrivé en 2008 en Polynésie, le métropolitain issu de l’île de France n’a pas réussi à repartir. Le champion du monde 2015 de triathlon nous raconte son histoire.
Interview :
Tu es satisfait de ton résultat ?
« Bien sûre, je suis très satisfait. Je finis cinquième, et premier tahitien. La partie la plus difficile pour moi, ça a vraiment été la course à pied. Il a fait super chaud, les autres coureurs étaient encore relativement frais sur le dernier tronçon. Moi, j’avais trop donné pendant la partie à vélo. »
Comment as-tu commencé le triathlon ?
« J’étais au départ nageur. Je nage beaucoup depuis l’âge de 10 ans. Mais à partir de 25 ans, je me suis un peu relâché, j’ai eu mon premier enfant. À ce moment là, je me suis concentré sur les études. Ce n’est qu’à 30 ans que j’ai débuté le triathlon, donc assez tard. J’étais alors en France, dans les Yvelines. J’ai fait des grands prix en 2006, 2007. Ma meilleure place c’est d’avoir fini dans le top 20. »
Comment s’est passé le déménagement ?
« Le déménagement avec les trois enfants, c’était un peu difficile. Il fallait que je trouve un bon équilibre entre le travail, qui me prenait beaucoup de temps, la famille et le sport. J’ai donc arrêté un peu le sport au début. Ce n’est qu’en 2010 que j’ai re-attaqué sérieusement le triathlon à Tahiti. J’ai commencé à participer aux championnats du monde de triathlon et d’aquathlon. L’année dernière j’ai ramené trois médailles d’or lors des championnats du monde de triathlon. »
Qu’est-ce qui te plaît dans le triathlon ?
« Ce que j’aime dans le triathlon, c’est l’essence même de cette discipline : qui est de varier les sports. Je ne suis pas quelqu’un qui aime faire des siestes ou ne rien faire. J’aime bouger tout le temps. On ne me verra jamais assis dans un canapé toute la journée. Le triathlon c’est le cumul de plusieurs sports, ce qui veut dire que tu n’arrêtes jamais : quand tu as mal aux jambes par exemple, tu peux faire de la natation etc. En plus c’est varié, ça évite la lassitude. »
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