Sportstahiti.com vous propose de découvrir le portrait d’une femme sportive chaque jour de cette semaine. Et oui ! ce ne sera pas une journée, mais une semaine entière dédiée à la femme, parce qu’elles le méritent ! On vous invite donc à découvrir les femmes sportives du Fenua.
Aujourd’hui, nous nous intéressons à Laure-Lyne Lafille, une spécialiste du judo qui a fait maintes fois briller les couleurs du fenua à des compétitions étrangères. Il y a peu de temps, Laure-Lyne a accepté de relever le défi, proposé par David Proia, d’intégrer la sélection de lutte . Elle est la seule représentante féminine parmi les huit athlètes tahitiens qui participeront dans quelques heures au Oceania 2016 à Hamilton en Nouvelle-Zélande. Focus sur Laure-Lyne Lafille.
Quelles sont les grandes lignes de ton parcours en Judo ?
« J‘ai fait deuxième au oceania de 2006 dans les catégories cadettes et Juniors, ça se déroulait à Tahiti. Ensuite, j’ai fait d’autres championnats qui se disputaient dans les environs d’Auckland. J’ai pu participer aussi à un tournoi à Toulouse où j’ai fini sur la deuxième marche du podium. Et la dernière grosse compète où j’ai représenté Tahiti, c’était aux jeux du Pacifique en 2007 à Apia au Western Samoa. J’en garde de très beaux souvenirs car ca m’a apporté beaucoup de choses comme l’esprit d’équipe, rester concentré, gérer la pression, ce sont des choses qui apportent énormément dans la vie de tous les jours. »
Tu es née en France ?
« Oui, je suis née à Cavaillon en Provence dans le Sud de la France. Je suis arrivée sur Tahiti en 1990 quand j’avais un an exactement. J’ai grandi toute mon enfance à Tahiti malheureusement j’ai dû quitter le fenua à 16 ans pour continuer mes études en France et en Nouvelle-Zélande. Je suis revenu sur Tahiti en 2015. »
Qu’est qui t’a attiré dans ce sport ?
« En fait, je suis la dernière de la famille. J’ai deux frères qui pratiquaient le judo. J’avais quatre ans quand ils ont commencé, moi je pouvais ne pas en faire car l’âge minimum requis était 5 ans. Alors pendant je les observais et ils me donnaient vraiment envie d’en faire. C’est comme ça que j’ai commencé et depuis je n’ai jamais décroché. En fait, dans le judo, j’aime tous les codes moraux qui en découlent, ce n’est pas juste du combat, c’est une école de vie. »
Comment trouve tu le judo par rapport à la lutte ?
« C’est assez dynamique par rapport au Judo parce qu’il n’y a pas de kimono donc c’est moins statique je dirais. Ça bouge pas mal, ça s’enchaine debout et au sol tout le temps, c’est la grosse différence je trouve avec le judo. Moi ça me plait bien justement parce qu’on se sent beaucoup plus léger quand on a plus le kimono. Et puis c’est assez ressemblant. »
Comment te sens tu à quelques heures du championnat ?
« Ça va je ne suis pas blessée, je ne suis pas stressée donc ça devrait bien se passer. Et puis je ne me mets pas trop la pression car c’est ma vraie première compétition de lutte. Je viens juste de commencer donc j’ai hâte de voir ce que ça donne vraiment de combattre avec des vrais lutteurs. »
Un message pour la Polynésie ?
« J’espère que vous nous soutenez (rire), mais ça je n’en doute pas vu la mentalité à Tahiti. En tout cas j’ai déjà reçu plein de message de tout le monde et ç a m’a vraiment fait plaisir. Je vous promets qu’on va faire de notre mieux pour ramener quelques médailles. Et j’espère que ca va vous donner envie de vous y mettre aussi, que ce soit à la lutte ou au judo. »
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