Nous vous l’avions annoncé dans notre précédent article, les deux frères, Jean et Loïc Tautu, fers de lance du club de rugby de Arue font partis de la sélection tahitienne de lutte. La semaine prochaine, ils participeront, avec le reste de nos aito, aux Oceania qui se disputeront à Hamilton en Nouvelle-Zélande.
Depuis plusieurs années, les deux colosses se révélaient déjà comme de grands passionnés de sports de contact et de combats. Notamment Loïc, le grand frère, qui a fait ses débuts sportifs en boxe anglaise, puis très vite, il fera ses jours de gloire en boxe thaï, en remportant trois fois le titre du Aito Nui.
C’est en 2015, que ces deux rouleaux compresseurs se sont initiés à la lutte. Très vite les deux frangins prennent leurs marques dans cette discipline, « on retrouve beaucoup de similitudes entre la lutte et le rugby notamment pour les duels, ou le déplacement dans les déblayages.» nous confie Loïc Tautu.
Chaque année dans les pays anglo-saxons et de plus en plus en Europe, les clubs de rugby réservent des séances de technique individuelle afin de travailler le combat au sol. Cela permet de préparer autrement les joueurs lors des phases de plaquages, de ruck ou encore à la mêlée.
A quelques jours de la compétition, sportstahiti.com est allé à la rencontre de ses deux spartans, Interview :
Loïc, tu pratiquais déjà plusieurs sports de combat avant ton intégration à la lutte, n’est-ce pas ?
« Oui, j’ai commencé jeune par de la Boxe avec des amis, les frères Noresma. On s’entraînait à l’Avia Club qui était dirigé par Bayard Gobrait. Ensuite, je me suis essayé à la boxe Thaï. Ça m’a plus alors j’en ai pratiqué pendant un bon moment. Du coup, en parallèle de mes entrainements et matchs de rugby, je participais à des compétitions de sports de contacts pied-poing ; j’ai réussi à remporter trois Aito Nui (tournoi de Boxe Thaï) ».
Et cette fois-ci, tu t’émancipes dans la lutte ?
« Oui, la lutte c’est vraiment complémentaire avec le sport que je pratique : Le Rugby. On découvre très vite tout ce que la lutte peut apporter à un rugbyman : force, équilibre, vitesse, souplesse, renforcement musculaire aux niveaux sensibles ( cou et reins ). En plus, la lutte c’est un sport qui me plait vraiment. »
Comment vous vous sentez à quelques jours des échéances ?
LT : » Pour ma part, je me sens prêt, physiquement et mentalement. Les entrainement ont monté en intensivité, ça devient vraiment costaud. »
JT : « Moi aussi je me sens confiant même si je sais que ça va être dur. Pour l’instant, on vient de revoir toutes les techniques, ça va je n’ai pas trop de lacunes. (rire)
Jean, vous allez vous frotter à nos cousins polynésiens dans la catégorie des poids lourds, comment vous ressentez ce moment ?
JT : « Ca va, on sait à quoi s’attendre ! Souvent, pendant nos matchs de sélections en rugby, on jouait face à des samoans, maoris, tongiens…donc on a l’habitude de se frotter à ce genre de gabarits. En plus de cela ça fait 3 mois qu’on suit la préparation intensive de David Proia. Je me sens prêt ! »
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