Louis Lestelle – Polynesian Golf Academy : « Pour être un bon golfeur, il faut croire en soi ! »

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Louis Lestelle est un jeune coach de golf de 33 ans. Il a quitté sa Normandie natale pour notre beau Fenua en 2009. Tout d’abord professeur au golf de Moorea, il a entrainé près de 80 jeunes sur l’île sœur, à raison de 6 jours par semaine. Après deux ans, il ressent le besoin de partir en Nouvelle-Zélande pour parfaire sa technique, avant de revenir en 2014 et de créer son école, la Polynesian Golf Academy. SportsTahiti.com vous propose de découvrir celui qui est à l’origine du « ranking » au Fenua :

Ia ora na Louis, comment cette passion pour le golf t’est venue ?

J’ai commencé le golf vers l’âge de 11-12 ans avec des copains. J’ai eu le déclic en intégrant la section sportive golf de mon collège. Et c’est comme ça que tout a commencé il y a plus de 20 ans. A la base, je souhaitais devenir joueur professionnel. Mais par la suite je me suis focalisé sur le coaching pour pouvoir m’installer et vivre de ma passion, tout en continuant de jouer.

Et du coup tu as créé ta propre école il y a 2 ans ?

Oui, la Polynesian Golf Academy. Je donne des cours de coaching tous les jours et à tout le monde, des jeunes à partir de 5 ans jusqu’aux adultes. Il n’y a pas d’âge pour jouer au golf. Pour l’instant, en moyenne j’ai une vingtaine de personnes qui suivent mon coaching par mois. Cela me permet de vivre de ma passion.

On passe beaucoup de temps sur le parcours de Papara, mais j’ai aussi une salle pour pratiquer en « indoor » à Punaauia. On y travaille le mouvement, la technique et le plus important, la préparation mentale. L’idée c’est de s’entraîner presque les yeux fermés pour ressentir les choses ! Mais la salle à ses limites, et après il faut aller sur le green pour voir ses progrès.

Quel est l’atout qu’il faut avoir pour être un bon golfeur selon toi ?

Il faut croire en soi. Souvent quand on est face à un échec, soit on se dit : « Ce n’est pas possible, je n’y arriverais jamais… » et on arrête. Soit on garde confiance et on continue jusqu’à ce qu’on réussisse. Il faut persévérer et croire qu’on peut toujours y arriver, et avec un bon coaching on y arrive ! (sourire)

Que penses-tu du niveau de golf local ?

Je pense que le potentiel est là. Les polynésiens sont doués dans le sport en général. En plus avec le climat ici, on peut jouer au golf toute l’année, et les gens sont passionnés. Tout cela fait que le niveau ne cesse de s’améliorer. Mais si on veut accélérer la machine, il faut prendre le sujet par la base en ouvrant plus d’écoles de golf, et en organisant des animations avec un calendrier de compétitions étoffé.

Est-ce que tu as repéré des jeunes talents au Fenua ?

Oui je détecte des jeunes qui ont du potentiel, et j’en sponsorise certains. Je pense notamment à Tuhiva Taiarui, 16 ans. Il a l’avantage d’être très puissant dans le jeu, et très organisé dans le travail. A mon sens il pourrait aller loin, comme d’autres jeunes. Mais il faut les motiver.

Par exemple, à l’époque où j’étais à Moorea, il y avait plus de 80 enfants inscrits à l’école de golf. J’allais même les chercher chez eux dans les vallées pour ne pas qu’ils manquent l’entraînement. Après avoir quitté Moorea, moins de 10 venaient s’entrainer. Ça veut dire que le coach a aussi un rôle important à jouer.

Très peu de gens le savent, mais je suis aussi à l’origine du système de qualification pour les championnats de France. C’est le « ranking » que l’on connait avec le championnat de Polynésie. Cela n’existait pas avant. Et pour justement pouvoir augmenter le niveau général de nos jeunes il faut continuer dans cette voie.

As-tu des projets en tête ?

Ces derniers temps je m’intéresse beaucoup à la préparation mentale. Parce que la technique finalement ce n’est pas le plus important, c’est surtout la préparation mentale qui compte si on veut passer à un niveau supérieur. Et j’aimerais me spécialiser. Après je continue le coaching, et surtout je continue de jouer au golf pour maintenir mon niveau de jeu.

As-tu un athlète préféré ?

Je m’inspire beaucoup de Bubba Watson pour son mouvement délié. Ensuite il y a Rory McIlroy pour sa technique impeccable et son parcours intéressant, étant issu d’une famille ouvrière. Chez les dames, j’aime beaucoup Cheyenne Woods, pas seulement parce qu’elle est jolie (rires), mais surtout parce que je trouve impressionnant, le fait d’avoir 2 champions dans une même famille. Cheyenne est la nièce de Tiger Woods.

Enfin, as-tu un conseil pour nos amis sportifs ?

Ayez une bonne hygiène de vie, c’est super important ! Et si vous voulez être champion, il faut l’être dans votre vie de tous les jours, au niveau professionnel, à l’école… Etre champion cela ne se passe pas que sur le green, c’est un état d’esprit dans sa vie quotidienne.

Je voulais en profiter pour remercier tous mes proches et amis qui m’ont toujours aidé (les familles Temarii, Carlotti, Petras, Schmitt, Logues, Nena, Chavez, Paheroo…). Grâce à eux, je nage dans le bonheur à Tahiti. Merci aux Polynésiens qui m’acceptent. Un grand merci aussi au golf de Papara et tout son personnel, qui est vraiment accueillant. Et enfin merci à mes élèves qui m’accordent leur confiance.

Pour plus d’information, rendez-vous sur la page facebook Polynesian Golf Academy.

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